Cinéma Jacques-Prévert / Programme du 7 décembre 2011 au 3 janvier 2012


A PLEINE VITESSE !


Des films forts, engagés même comme la nouvelle réalisation de Mathieu Kassovitz, L'Ordre et la morale, revenant sur le traitement dramatique de la crise nouvelle calédonienne en mai 1988 par le pouvoir français et achevé par l'assaut mené contre les militants du FLNKS dans la grotte d'Ouvéa. Le réalisateur s'y engage et prend parti.


Le film de Robert Guédiguian, Les Neiges du Kilimandjaro, nous ramène à son quartier bien aimé de l'Estaque et éminemment populaire de Marseille. Cela avec ses comédiens favoris et il s'interroge sur notre société frappée par la crise, toutes générations confondues.


Nous proposons, comme chaque mois au jeune public, des films qu'ils pourront découvrir en famille à leur cinéma, avant et pendant les fêtes de fin d'année. Citons L'Atelier enchanté d'Hermina Tyrlova ou Le Tableau de Jean-François Laguionie.


Mais l'équipe du cinéma Jacques Prévert a voulu, à l'occasion de la réedition du premier long métrage de Steven Spielberg, Duel, mettre en parallèle ce dernier avec le thriller de Nicolas Winding, Drive.
C'est en 1971, Steven Spielberg n'a que vingt quatre ans et n'a réalisé que quelques épisodes de séries américaines. Il se met à l'ouvrage d'un long métrage pour le petit écran de l'époque, Duel. Il ne lui faudra que seize jours pour mener à bien son tournage. Duel sera diffusé aux USA à la télévision en 1971 sur une version de 74 minutes. Vu le succès, une version plus longue de 92 minutes, celle que vous pourrez voir au Jacques Prévert, sort dans les salles en Europe en 1973 et seulement en 1983 aux USA. Jacques Courcelles écrit ainsi dans son "Dictionnaire du Cinéma"
que : « Duel témoigne d'une rare intelligence des moyens dramatiques et visuels du cinéma. Le film provoque le malaise de deux façons différentes, admirablement orchestrées : en se situant d'abord constamment à cheval, ou plutôt en porte à faux, entre le réalisme et le fantastique, l'état de veille et le cauchemar (…); et en utilisant ensuite avec un art consommé les ressources cinématographiques du monologue intérieur.» Cela avec deux personnages principaux, un représentant de commerce timoré rentrant chez lui dans sa voiture, poursuivi par une sorte de “bête humaine”, un énorme camion citerne dont on ne verra jamais en entier le conducteur !
Avec ce film Steven Spielberg démontrait que la création, en matière de cinéma, pouvait aussi venir de la télévision.

Au programme également ce mois de décembre une première oeuvre dont le réalisateur, Riad Satouff, vient lui de la bande dessinée. Son film, Les Beaux gosses, réjouira plus d’un spectateur.

Dès maintenant, préparez avec votre programme les films que vous viendrez voir au Jacques-Prévert de Gonesse. Votre salle de cinéma et plus encore.


L’Equipe de l’Uffej
Programmation et animation du Cinéma Jacques-Prévert