Programme du 6 avril au 10 mai 2011




CONTRETEMPS ?


Dans le solfège rythmique, on appelle contretemps - ou contre-temps - une note attaquée sur un temps faible, et suivie d’un temps fort... occupé par un silence. Tout comme la syncope, le contretemps est perçu par l’auditeur comme un déplacement de l’accent attendu. Il peut être considéré comme un élément rythmique en conflit avec la mesure.
En cinéma, on dit parfois pour une comédie qu’elle manque de rythme. Ou qu’un génie n’a pas été reconnu car il était à contretemps. Blake Edwards, disparu récemment, était peut-être l’un de ceux-là. De ceux qui ont accepté une bonne fois pour toute l’idée que le pire est toujours à venir... alors il ne reste plus qu’à en rire. Telle est la leçon, magistrale, d’une œuvre nourrie des infortunes de l’existence, et dont la lucidité est le meilleur remède contre le défaitisme.
Pour une programmation, il nous faut vous surprendre par le rythme : il se cache toujours un temps fort, l’accent déplacé facilite la découverte, bref l’habitude est désarçonnée par la syncope...
De Oliveira, le cinéaste centenaire et portugais, nous montrera que, lui non plus, il n’a rien oublié du rythme. Même sous une pluie espagnole, tous les soleils de Bagdad ne parviendront pas à cacher que chacun-e réclame sa part du gâteau. En effet, les femmes gagnent toujours moins que les hommes... Pourtant, nous ne sommes plus en 73. La ligne droite est longue et nous mène jusqu’à l’aube, tout au cœur de Shanghai. Et n’oublions pas le tigre, le caméléon, Popeye, la flûte, le grelot et tout ce vent de folie à la ferme ! Que du cinéma jeune public à voir par toutes et tous.

Fernand Estèves
Délégué Général
Union Française du Film pour l’Enfance et la Jeunesse


Printemps du cinéma 2011

Le cinéma Jacques-Prévert participe au Printemps du cinéma.



Dimanche 20, lundi 21 et mardi 22 mars : tarif unique de 3,50€ pour tous les spectateurs !
(Bien entendu, cette opération ne s'adresse pas aux publics qui profitent déjà de tarifs plus avantageux : jeune public, groupes, ...)

Rendez-vous dans votre salle :
DIMANCHE 20 MARS : 15h : Le Ballon Blanc (VO), 17h : Tron, l'héritage
LUNDI 21 MARS : 17h : Tron, l'héritage, 20h30 : Black Swan (VO)
MARDI 22 MARS : 17h : le secret de la pyramide, 20h30 : Tron l'héritage

Photos de la soirée spéciale Journée de la Femme - mardi 8 mars 2011


Vous étiez nombreux et nombreuses hier soir à la soirée spéciale organisée par le Cinéma Jacques Prévert et la Ville de Gonesse à l'occasion de la Journée de la Femme.

Retour sur cette soirée avec quelques photos :


Merci à toutes et à tous, de votre présence, de vos réactions et de vos interventions suite à la projection.

Mardi 8 mars à 20h : Soirée spéciale Journée de la femme



En partenariat avec la ville de Gonesse, le cinéma Jacques-Prévert organise la projection exceptionnelle du "Procès de Bobigny", à l'occasion de la Journée de la Femme.

Ce film de François Luciani relate des faits réels dans l'histoire du droit à l'avortement, celui du procès de Bobigny en 1972. En effet, en quelques semaines, ce procès a crée un mouvement d'opinion irréversible aboutissant à la révision de la loi de 1920 qui considérait alors l'avortement comme un délit.

Léa, une jeune fille mineure, est enceinte à la suite d'un viol. Sa mère Martine l'aide à avorter. Les deux femmes sont dénoncées et doivent passer en jugement. La mère découvre dans une bibliothèque le nom d'une avocate, Gisèle Halimi, et lui demande de les défendre, sa fille et elle.

Le procès devient une tribune politique pour dénoncer le statut de l'avortement en France et l'injustice de la condition féminine.


Journée iranienne - hommage et soutien à Jafar Panahi


Norouz.
Ainsi s'appelle le nouvel an iranien.
Fête solsticiale empreinte de renouveau et de renaissance.
C'est à cette occasion que l'Union Française du Film pour l'Enfance et la Jeunesse et le Cinéma Jacques-Prévert de Gonesse ont voulu poser un accent aigu sur la situation grave que vivent de nombreux opposants au régime iranien actuellement en place. Le cinéaste Jafar Panahi en est un exemple. Sa notoriété ne doit pas occulter le sort des autres artistes, protestataires, créateurs et citoyen(ne)s privé(e)s, à défaut de liberté, d'expression.

Samedi 19 mars avec quelques jours d'avance, nous célébrerons Norouz et rendrons hommage à Jafar Panahi avec deux films tout-public : Le Ballon Blanc et Hors-Jeu.
Deux histoires rondes. Avec quand même des angles brisés.

Alain Keit,
Délégué Général Adjoint de l'UFFEJ,
Directeur artistique du Cinéma Jacques-Prévert


Jafar Panahi est un réalisateur condamné par le régime iranien. Cinéaste condamné, non seulement à vingt ans d'interdiction de réaliser des films, mais à six ans de prison ferme. Le seul crime qu'ait commit Jafar Panahi est d'avoir tenté de continuer de travaille ren Iran, son pays, malgré la censure de ses œuvres.

Le cinéma Jacques-Prévert vous invite à échanger le samedi 19 mars autour de deux films de Panahi.



A 17h30, vous pourrez assister à la projection du film "Le Ballon Blanc" (1h25/VO/Dès 8 ans), suivie d'un échange avec Jean Rabinovici, rédacteur en chef de la revue 0 de Conduite éditée par l'UFFEJ.







A 20h, c'est autour de "Hors-Jeu" (1h30/VO), que vous serez invité à échanger, en présence de Jean-Jacques Mitterrand, Co-Président de l'UFFEJ et Jean Rabinovici.
En première partie, nous vous présenterons un entretien filmé avec Mamad Haghighat, cinéaste et spécialiste du cinéma iranien.




tarif spécial adulte : 4€50 par film
tarif jeunes de 12 à 18 ans, famille nombreuse, groupe à partir de 10 personnes : 3€ par film
tarif moins de 12 ans : 2,50€

RENDEZ-VOUS : LE COUP CLASSIQUE ! Vendredi 4 mars à 20h


Dans le cadre du rendez-vous "Le Coup Classique !", le cinéma Jacques-Prévert programme cette année des œuvres dont les réalisateurs ont obtenu le Prix Jean Vigo.

Ce mois-ci, nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir "A bout de souffle" de Jean-Luc Godard (Prix Jean Vigo 1960), film emblématique de la Nouvelle Vague.



La séance sera présentée par Alain Keit, UFFEJ, Directeur artistique du Cinéma Jacques-Prévert.
Nous vous attendons nombreux pour cette dernière intervention d'Alain Keit, qui quitte le cinéma Jacques-Prévert et l'Union Française du Film pour l'Enfance et la Jeunesse pour de nouveaux horizons...

Tarif spécial adulte : 4,50 €


Programme du 2 mars au 5 avril 2011


Coda




Environ 16 000 mots, 75 000 lettres, 1 000 lignes, 790 phrases ; quelques soupirs, des exclamations, des interrogations... voici ce que ces éditoriaux ont porté depuis plus de quatre ans. Chaque mois, ce rendez-vous a été la façon de déclamer de façons légères et sérieuses, parfois (j’espère) distrayantes mais toujours sincères la politique d’animation menée sur cette salle.

Cet éditorial sera mon dernier : nous le savons, les vents soufflent où ils veulent. Ils me poussent vers autre chose... autre parcours, autre voie ? Pierre-Auguste Renoir avait une bien jolie formule : " Tu suis le courant, ceux qui veulent le remonter sont des fous ou des orgueilleux, ou pire, des destructeurs. De temps en temps, tu donnes un coup de barre à gauche ou à droite, mais toujours dans le sens du courant." Cette devise n’est ni prudence de bon aloi ni neutralité stupide. Elle incite à ne pas trop regarder en arrière sous peine d’être transformé en tas de pellicule inflammable et oblige à naviguer à l’affût du monde. J’ai vécu avec mes collègues, les équipes partenaires et surtout avec vous de nombreux moments gratifiants. La construction d’un édifice culturel est affaire de groupes, d’individus, mais jamais d’individualisme. Ce que l’Union Française du Film pour l'Enfance et la Jeunesse a tenté de transmettre depuis novembre 2006 continuera à se propager : essayer de bien regarder pour mieux donner à voir, mieux écouter pour enrichir débats et rencontres ; cela ne pourra continuer qu’avec votre soutien, votre présence, votre fidélité.

Mais cela je l’ai souvent écrit. Au moins une fois par mois.

Au revoir.

Alain Keit
Union Française du Film pour l'Enfance et la Jeunesse
Directeur artistique du Cinéma Jacques-Prévert de Gonesse