Moderato, ma non troppo
Ce mois-ci le rythme qui vous est proposé est double. En cadence, il mesure le temps qui passe, puisque le cinéma va fêter ses quatre années d’existence, mais également il bat la mesure du très beau film consacré à Pina Bausch, œuvre sur la danse, la transmission, l’apprentissage. Bref tout sera histoire de respiration, de battements. Au programme de ce mois, deux rencontres en partenariat avec ARCADI. Miel qui sera projeté avec la complicité de l’association des anatoliens du Val d’Oise puis, dans le cadre d’un CinéFamille, un film habitué du petit écran mais, amusant à redécouvrir en salle : Hibernatus. Vous souvenez-vous ? De Funès face à un encombrant aïeul en décongélation... Populaire, drôle, joyeusement grimaçant et jamais ennuyeux.
Nous rendrons également hommage à Bili Bidjocka, artiste camerounais qui invitera le réalisateur Gérard Zingg pour son film Ada dans la jungle, autre rareté que nous vous conseillons puissamment. Comme chaque année, nous accueillerons avec plaisir les élèves et professeurs de l’École Municipale de Musique, de Danse et de Théâtre de Gonesse qui nous offriront le résultat de leurs travaux musicaux. Rappelez-vous également que vous pouvez vous promener, souris en main, sur le blog du cinéma cineprevert.blogspot.com pour observer en détail notre programmation et nos actions.En attendant, l’hiver sera rude, couvrez-vous bien. Ou venez au cinéma, c’est bien chauffé.
Alain Keit
UFFEJ
Directeur artistique du cinéma Jacques-Prévert
26 novembre 2010.
Le cinéma Jacques-Prévert a quatre ans. C’est un jeune âge pour une salle de cinéma qui doit gagner année après année - non pas du terrain - mais la confiance de ses publics.
Petit à petit, nous avons tenté depuis l’ouverture d’expérimenter, de consolider, d’avancer. Parfois avec un peu d’audace, souvent avec des hésitations toutes humaines, mais toujours avec confiance et sincérité dans ce que nous proposons. Fréquenter un cinéma n’est pas un acte naturel. On ne naît pas cinéphile, amoureux des films ; on peut le devenir pas à pas ou brusquement grâce à des rencontres, des rendez-vous, des hasards. Le rôle de la programmation culturelle d’un espace comme le cinéma Jacques-Prévert est justement de provoquer ces hasards, d’inviter à franchir cette porte vitrée derrière laquelle rien n’est caché. Il est vrai que souvent le titre d’un film, une affiche « ne parle pas, ne nous dit rien » mais les films, eux ont des choses à dire, à faire entendre à donner à voir. Ce n’est qu’un début continuons ensemble l’agréable combat pour la découverte. Au risque de se perdre dans des mondes inconnus, mystérieux... mais jamais vides.
AK